Le Golfe du Morbihan, trésor ornithologique
Publié le 14 février 2024
Le 16 décembre et le 27 janvier, nous sommes partis effectuer des sorties ornithologiques dans le Golfe du Morbihan.
Le Hézo, 27/01/2024
Le 27 janvier 2024, nous sommes partis vers Saint Armel, observer des oiseaux aux alentours du Golfe du Morbihan. En effet, après avoir emprunté des longues vues à l’UBS de Vannes, nous les avons déployées à marée descendante dans l’objectif d’observer un maximum d’oiseaux se nourrissant dans les vasières. Pour commencer, nous nous sommes rendus au marais du Hézo où nous avons pu observer des Chevalier gambette, guignette et aboyeurs ainsi que des foulques macroules et des grèbes castagneux. Ensuite nous avons déployé nos longues vues devant le marais du Duer pour voir de nombreuses mouettes rieuses et mélanocephales ainsi que des courlis cendrés. Pour terminer, nous nous sommes rendus à la baie de Sarzeau au moment où la marée était la plus basse pour identifier des bernaches cravants par centaines et des avocettes.
Effectivement, cette sortie ornithologique était l’occasion d’initier les participants à l’identification ainsi qu’au comptage d’oiseaux. Par exemple, nous avons recensé le nombre de juvéniles chez les bernaches cravants, qui se reproduisent en Sibérie, pour voir si leurs portées étaient conséquentes. Nous avons également compté le nombre de fois où les avocettes se nourrissaient dans les vasière, par minutes. Enfin, nous avons compté le nombre de courlis cendrés présents sur le marais du Duer. Nous étions aussi honorés de la présence de Philippe Maes, enseignant passionné d’ornithologie, qui a su nous faire par de son savoir pour nous aider à différencier certaines espèces de limicoles difficiles à identifier. Il nous a aussi aidé à repérer plusieurs espèces, notamment les mouettes rieuses et mélanocéphales ainsi que le Pic Noir.
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Enseignant phare de l’UBS, Philippe Maes nous a accompagné lors de cette journée ornithologique. Diplômé à Bruxelles, Philippe Maes a consacré ses travaux à l’étude des cellules immunitaires chez les échinodermes. Au sein de la faculté des sciences, il enseigne l’embryologie, la phylogénie et la biologie animale. Passionné d’ornithologie, il nous a indiqué les locations les plus optimales pour voir un maximum d’espèces.
Le Golfe du Morbihan figure parmi les sites majeurs pour l’observation des oiseaux en France. Îlots, vasières, marais littoraux, bocages, landes et zones boisées sont autant de milieux naturels qui favorisent l’abondance des oiseaux dans le Parc naturel régional du Golfe du Morbihan. Plus de 200 espèces d’oiseaux sont ainsi recensées chaque année et entre 60 et 100 000 oiseaux d’eau hivernent entre octobre et mars sut le littoral.
🦆Espèces identifiées :
Limicoles
Le Courlis cendré est le plus grand limicole de son genre : les scolopacidés, d'une longueur de 50 à 60 centimètres et d'une envergure d'un maximum d'un mètre. Son plumage est principalement d'un marron grisâtre, avec un arrière-train blanc et un bec très long et courbé d'environ 10 à 15 cm.
Le Chevalier aboyeur est l'un des plus grands chevaliers observables en Europe. Ses principaux traits de reconnaissance sont ses ailes assez sombres, sans barre blanche transversale, la tache blanche du croupion qui se termine en triangle sur le dos ainsi que son bec gris légèrement retroussé.
Le Chevalier Gambette est un petit limicole d’environ 25 à 30 cm de longueur au plumage brun/gris. En plumage nuptial, le dos et le dessus des ailes sont gris foncé à brun, de même que la tête et le cou. Le ventre et la poitrine sont blancs tachetés de noir. À l'automne, les parties sombres s'éclaircissent pour devenir gris clair, les taches du ventre disparaissent.
Le Chevalier Guignette est un petit échassier d’environ 20 cm de long. Sa principale particularité réside dans son absence de dimorphisme sexuel. Son plumage est principalement marron et gris à l’exception de sa face ventrale qui est blanche
Limicole caractéristique des lagunes et marais côtiers, l’Avocette Élégante se reconnaît aisément avec son long bec recourbé vers le haut, ses grandes pattes et son plumage bicolore. Pouvant mesurer 40 centimètres de longueur et 70 centimètres d'envergure, c'est une espèce d'assez grande taille, qui se nourrit de divers invertébrés présents dans l'eau et la vase, qu'elle capture grâce à son bec caractéristique.
Anatidés
Facilement identifiable, la Bernache cravant ressemble à une petite oie à dominante sombre. En effet, la tête, le cou, la poitrine, la queue, le bec et les pattes sont noirs tandis que le dessus du corps est gris brun avec des bordures claires. Le dessous du corps et les ailes sont gris brunâtre.
Le Tadorne de Belon est un anatidé mesurant environ 60 cm de longueur, phylogénétiquement, il est situé entre l’oie (dimorphisme sexuel faible et participation à la couvée des mâles) et le canard (voix et morphologie similaires).
Mouettes
La mouette rieuse est de couleur blanche avec les ailes grises sauf l'extrémité qui est noire. La tête est brun sombre sauf en hiver où elle est blanche avec une tache noirâtre derrière l'œil. Les pattes sont orange ou rouge-orangé. Le bec est orangé à rouge sombre.
Comme la très commune Mouette Rieuse, avec laquelle elle peut être confondue, la Mouette mélanocéphale a la tête sombre en période nuptiale, et ne garde qu'une petite tache noire sur la joue en hiver.
Autres espèces
Le Grèbe castagneux est une espèce d'oiseaux aquatiques. Il doit son nom à la couleur de son dos, castagneux signifiant châtain. Oiseau discret, le grèbe castagneux s’installe sur n’importe quel lac, étang, mare ou marais dont les rives présentent une végétation suffisamment dense.
Souvent confondue par le public avec la poule d’eau, le Foulque macroule s'en différencie par son gabarit plus massif, son bec blanc qui se prolonge par une plaque blanche sur son front, son plumage assez uniformément gris-noir et ses pattes plus courtes, verdâtres, avec de grands doigts lobés bleuâtres à la morphologie particulière.
Le Pic noir est grand au plumage noir, sauf une calotte rouge. Elle est plus importante chez le mâle, la calotte s'étend jusqu'au front quasiment jusqu'à la base du bec alors que chez la femelle la calotte rouge s'arrête au milieu de la tête.
